La Métropole de Rouen-Normandie regroupe autour de la ville de Rouen 71 communes. Cette métropole de taille européenne comprend 497 225 habitants (2021) et son territoire se répartit en trois tiers : un espace central urbanisé et industrialo-portuaire, des zones rurales et des espaces boisés. De plus, l’espace urbanisé a la particularité d’accueillir tout près du centre, le long de la Seine, des industries classées SEVESO dangereuses en cas d’accidents pour les habitants; par exemple l’accident de Lubrizol en septembre 2019… L’écrin vert rouennais a donc besoin d’un plan vert de type européen pour réduire les risques liés aux activités économiques. Des actions engagées en ce sens bénéficient parfois d’aides européennes.
Version remaniée par l’auteur d’un article publié par Jean-Pierre Girod le 28/11/2020
L’heure est à l’écologie avec une préoccupation pour le cadre de vie, partout en Europe. Si le nord de l’Europe, Copenhague, Berlin, Hanovre possède des villes aérées avec de grands espaces verts dans le tissu urbain, le cœur de la Métropole de Rouen, fortement urbanisé possède en son cœur de rares espaces naturels comme la côte Sainte-Catherine ou le Bois Bagnères.
Par contre, les espaces boisés (25 000 ha soit 38% de la surface de la Métropole Rouen-Normandie) ceignent les espaces habités. Il y a des forêts domaniales classées en forêts d’exception comme la forêt Verte, la forêt de Roumare et la forêt de la Londe-Rouvray et sans classement la Forêt du Trait, mais aussi des bois privés à l’est et à l’ouest de Rouen, ainsi que quelques bois communaux.
En lien avec les observatoires de l’aménagement de la Métropole Rouen Normandie, de l’Agglo Seine-Eure et de l’EPFN (Établissement Public Foncier de Normandie), une carte des usages a été reproduite qui fait ressortir le boisement important autour du cœur urbanisé des territoires.
En effet, dans la langue persane d’où vient le mot, paradis signifie jardin clos. Et il est arrivé jusqu’à nous par l’intermédiaire de l’hébreu (pardès) et du grec (paradeisos). Il y a beaucoup de paradis dans l’espace urbain de la Métropole rouennaise.
En outre, la Métropole Rouen Normandie gère 150 hectares d’espaces verts répartis dans 350 lieux différents. Quelques parcs et jardins représentatifs dans la Métropole : le jardin des plantes, le parc Grammont, les jardins de l’Hôtel de ville, le square Verdrel, les prairies Saint-Sever, la roseraie du Grand-Quevilly, l’ex-hippodrome des Bruyères, le parc de l’Argilière à Bihorel. Au cœur de la métropole existent des pépites comme la zone humide de Repainville où un centre pédagogique va être créé. On peut y ajouter le Bois de l’Archevêque à cheval sur les communes de Déville-lès-Rouen et de Mont-Saint-Aignan facile d’accès par les coteaux ouest. De plus, certains de ces espaces ont reçu des aides européennes, via le FEDER (Fonds Européen de Développement Régional), pour leur mise en œuvre ; de même pour l’opération de végétalisation des quais rive gauche et de la presqu’île Rollet.
La Métropole s’est engagée dans une gestion différenciée de ses espaces verts pour préserver la biodiversité. Ainsi, elle protège la ressource en eau et évite toute pollution par les engrais, les pesticides et les herbicides.
De fait, espaces verts se classent en plusieurs catégories :
Seuls quelques arbres de la Métropole Rouen Normandie sont classés «remarquables» comme le chêne à la vierge à Elbeuf, le chêne des lacs à Bardouville, un platane et le tulipier de Virginie à Moulineaux, les arbres de l’Allée du Château du Taillis à Duclair. Depuis 2019, 13 arbres forestiers ont rejoint cette liste.
La côte de la Fontaine à Hénouville, classée en «réserve naturelle régionale» par le Conservatoire des Espaces Naturels de Normandie, financé en partie par par des fonds européens.
Les zones humides qui subsistent représentent dans cette métropole 10% de la surface avec un marais. Ces prairies humides le long de la Seine, classées en zones Natura 2000 comme le marais du Trait font souvent l’objet d’une vaste restauration écologique et d’un plan de gestion totalement naturel par le Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande.
Le travail futur consiste à maintenir ou à recréer des continuités écologiques fonctionnelles entre les différents écosystèmes et à restaurer les coteaux calcaires qui jusqu’au milieu du XXe siècle étaient pâturés, comme depuis quelque temps, la colline Sainte-Catherine.
Dans cet écrin, il est possible de profiter du calme, de la nature et de découvrir une grande variété d’espèces végétales et animales. Les massifs forestiers à Darnétal et à Saint-Étienne du Rouvray ont une maison des forêts avec des animations et des moments de découverte. La forêt de Roumare dispose d’un parc animalier refait à neuf. La forêt du Rouvray recèle un oppidum à Orival et une maison des forêts dans l’ancienne maison forestière.
De surcroît, la Métropole dispose de deux bases de loisirs : Jumièges et Bédanne avec des plans d’eau, mais aussi des espaces verts et récréatifs. Ces bases ont été financées en partie par le FEDER lors de leur création et de leur rénovation.
Depuis quelque temps, les citadins aiment se ressourcer dans la forêt. Le succès de l’accrobranche et des locations de cabanes dans les arbres le montrent. Deux établissements rouennais (Arbr’en Ciel et Espace Aventures Normandie) proposent ce type d’activité. Et il n’est pas rare de rencontrer dans les forêts rouennaises des personnes, qui tels les Saxons animistes du temps de Charlemagne, enlacent des arbres … « afin d’en capter l’énergie vivante » !
De plus, les forêts sont aussi parfois des lieux d’expression culturelle. Ainsi la Forêt Monumentale, exposition pilotée par la Métropole Rouen Normandie en collaboration avec l’ONF (Office National des Forêts), proposait 4 kilomètres d’un parcours d’œuvres monumentales en forêt Verte, située à proximité immédiate de Rouen. Cette exposition est durable, gratuite, réjouissante et programmée de septembre 2019 à septembre 2021. Une autre a été programmée en forêt de Roumare.
Pour en savoir plus :
Sources:
Pour y aller :
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2 réponses
Bravo… de beaux lieux… protégeons les… Rendons les plus accueillants pour tous… en pensant aux sanitaires… Se laver les mains est, enfin, devenu un conseil très appuyé.
Merci pour ce document.
Bonjour Françoise,
Je te remercie pour ton avis sur cet article.
Concernant la présence de toilettes dans les milieux naturels, j’ai essayé mais je dois le reconnaître sans succès malgré le système de toilettes sèches qui n’exige aucun branchement.
Très cordialement
Jean-Pierre Girod